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Première Neige

Première Neige

Compagnie Elvis Alatac

PREMIÈRE NEIGE

Roman radiophonique « objectivement » illustré

Un homme, une femme : un couple. Ils ont le trac, car ce soir, c’est leur première fois sur un plateau. Avec pudeur, ils décrivent l’épreuve qui les a conduit à s’enfermer chez eux pour fabriquer ce spectacle où dominent les sonorités et les images. Ils rassemblent leur courage et racontent à leur manière l’histoire de Première neige. Une femme dont l’existence est marquée par la fatalité réussit à trouver le bonheur – un bonheur cruel, si l’on peut dire. En s’inspirant d’une nouvelle de Maupassant, maître de la tragédie banale, les interprètes nous font voyager de la Côte d’Azur à la campagne normande, et dans les sensations et l’imagination d’une jeune femme accablée par le froid et la solitude. Avec leurs dix doigts, ils tirent de multiples ficelles et actionnent des objets du quotidien disposés tout autour d’eux. En détournant ces ustensiles et ces bibelots, ils en tirent des effets sonores à la manière de réalisateurs de fiction radiophonique dans un studio. La compagnie Elvis Alatac s’approprie une nouvelle fois une œuvre littéraire classique et montre le pouvoir qu’a le théâtre de créer des images éphémères. Première neige témoigne en particulier d’une chose : se jeter dans l’art peut sauver d’une tragédie personnelle.

1h05

A partir de 10 ans

Auteur(s) :
Compagnie Elvis Alatac

"En mettant en scène dans Première Neige la rencontre entre un quotidien d’aujourd’hui et une fiction d’hier, l’artiste prolonge son expérience de mélange entre des genres et des registres éloignés. Son rapport particulier à l’objet comme matière à transformer pour faire son et narration est pour beaucoup dans le charme de la proposition. Sa dimension clownesque aussi, héritée d’une formation en Italie à l’art du comique corporel, notamment à travers l’usage du masque de commedia dell’arte.

La grande fraîcheur de Première Neige n’est pas de celles que laissent dans leur sillage les élans spontanés. Sa part d’enfance, la pièce la tient d’une conquête d’autant plus réussie qu’elle ne se donne pas à voir, qu’elle n’exhibe pas sa virtuosité. Grâce à l’inventivité des deux interprètes dans leur castellet-studio, le tragique de la nouvelle de Maupassant se voit atténué : s’ils disent bien l’enfermement de l’héroïne dans le destin que d’autres lui ont fabriqué, Pier Porcheron et Marion Lubat le font en montrant qu’une autre réalité est possible. Si un torchon peut devenir un oiseau, ou des crânes presse-papiers devenir des chevaux au trot, n’est-il pas autorisé de penser que des transformations plus grandes sont possibles ?" Anaïs HELUIN, sceneweb.fr, 27/01/2022

Numéro de licence : 1- 1066313 2-1049223 3 -1049224