Événement
clos
ou
passé

Danse "Delhi"

Dans un salon réservé aux familles dans un hôpital de quartier, six personnages défilent et se rencontrent : une infirmière, Andreï, sa femme Olga, sa maîtresse Catherine, la mère de cette dernière et une femme âgée. Les êtres s’interpellent, se heurtent, se rejoignent, s’interrogent. Ils vont et viennent de rupture en rapprochement, de froide indifférence en fulgurantes émotions, dans un monde qui va trop vite, une société saturée d’informations et en tension permanente.

Sur scène, le tumulte est orchestré par une musicienne – le septième personnage. Sept, comme autant de petites pièces dans la pièce découpée, sept variations d’un même récit qui se déroule petit à petit, au goutte-à-goutte, dévoilant les personnages et leurs états d’âme. Chaque lever de rideau annonce la mort de l’un d’entre eux et chaque scène se referme sur la signature de l’acte de décès, les poussant à réagir à la souffrance, la douleur, l’amour, la mort, la culpabilité.

Sur un même discours égrainé comme une ritournelle, les couplets se répètent, se décalent et apportent une tonalité singulière, élargissant la polyphonie, laissant entrer un autre instrument dans la danse à chaque nouvelle scène.

C’est dans cette partition de théâtre musical que la metteure en scène Gaëlle Hermant dessine, en éclats de couleur derrière du verre dépoli, une scénographie dans laquelle la langue d’Ivan Viripaev s’emboîte comme des poupées russes. S’enchevêtrent mélodrame et comédie, cynisme et empathie, réel et illusion.

La compagnie Det Kaizen donne à voir et à entendre une chorégraphie de mots et de vies
gravées dans le mouvement des corps, cette Danse « Delhi » qui traverse en filigrane toute la pièce, qui déplace, dérange, bouleverse et transfigure.

« Ensuite, vient une longue séquence d’acceptation. D’acceptation universelle et de la douleur, et de l’horreur, et de la tragédie. Ensuite, vient la partie essentielle de la danse : la beauté. »

DE
Ivan Viripaev

MISE EN SCÈNE
Gaëlle Hermant

AVEC Christine Brücher, Manon Clavel, Jules Garreau, Kyra Krasniansky, Louise Rebillaud, Laurence Roy et la musicienne Viviane Hélary

DRAMATURGIE Olivia Baron

SCÉNOGRAPHIE Margot Clavières

LUMIÈRE ET RÉGIE GÉNÉRALE Benoît Laurent

SON Léo Rossi-Roth

COSTUMES Noé Quilichini

Auteur(s) :
De Ivan Viripaev Mise en scène Gaëlle Hermant

Complément d’informations :
du 5 au 22 novembre 2020
du lundi au samedi à 20h30, le dimanche à 16h
relâche le mardi et le mercredi 11 novembre
Durée estimée : 2h – salle Mehmet Ulusoy
Spectacle à partir de 15 ans