Concerto contre piano et orchestre

À la recherche d’une « troisième musique » : oui, mais laquelle ? Pour Samuel Achache, Florent Hubert, Eve Risser et Antonin-Tri Hoang , ce n’est ni celle de la partition, ni celle transmise par le conservatoire. Il s’agirait plutôt d’une musique classique vivante, qui se transforme à l’épreuve de la scène et exacerbe sa dimension performative.

Telle est la quête de son orchestre La Sourde, qui dézingue les conventions du concert : les musiciens sont mobiles, voire dos au public, une batterie s’installe à l’avant-scène, le piano se planque derrière une porte, un deuxième violon s’improvise chanteur d’opéra et une soliste se dérobe continuellement. Mieux : l’autorité du chef vacille. Et le jazz côtoie le baroque. La partition - une pièce pour clavecin de Carl Philipp Emanuel Bach, fils du célèbre compositeur – se dilate, s’augmente, se réduit, se désosse et cède la place à l’improvisation. Autant de dynamiques qui entrent en collision dans ce « Concerto contre piano et orchestre » qui fait de la mise en scène de la performance musicale une aventure nouvelle.

Dans le cadre de la programmation du Festival OVNI